Alejandra nous captive par son énergie vibrante, comme les couleurs que l'on retrouve dans ses œuvres. Ils sont capables de vous transporter dans des paysages tropicaux perdus dans un pays inventé dans son imagination.
Dans son atelier, on trouve des photomontages qui servent de guide avant de commencer à peindre un tableau, généralement de grandes dimensions, et sur le mur à côté d'elle, des tirages artisanaux des œuvres d'Henri Rousseau, parmi ses références imprimées. La joie qui émane d'elle et de son travail leur a permis de voyager dans toute l'Espagne, en Suisse et même à Miami.
Découvrez plus de son art ici ou sur son Instagram.
NT : Comment vous définiriez-vous en trois mots ?
AA - Couleur, sauce et lumière.
NT - Qu'est-ce qui vous inspire ?
AA - Je m'inspire de beaucoup de choses. Dans mes peintures, il y a un mélange de tout ce qui m'intéresse, par exemple : les paysages que je vois lors de mes voyages, une plante, un cactus, des vidéos youtube, mes amis, ma famille, des impressions de vêtements, des photos instagram, des clips vidéo ou des concerts de Rihanna, Katy Perry... des films... des carreaux modernistes... etc etc etc.
NT : Comment avez-vous commencé à peindre ?
AA - J'ai étudié les Beaux-Arts à la faculté de Barcelone, UB, complété mes études à l'UWE en Angleterre et terminé mon diplôme à MASSART, Boston. À l'âge de 25 ans, j'ai eu ma première exposition à la galerie Balaguer de Barcelone. Depuis, je n'ai cessé de travailler. J'ai exposé dans des galeries et des foires dans toute l'Espagne, en Europe et aux États-Unis.
NT - Comment se déroule votre processus de création et qu'est-ce qui vous plaît le plus dans ce processus ?
AA - Je collecte des photos sur instagram, pinterest, je recherche des images sur google. Avec ces images, je fais un collage dans Photoshop de ce que je vais peindre. Ce schéma numérique antérieur me sert de point de départ pour mes peintures, le défi est aussi de réinterpréter ce collage, de dialoguer avec la peinture et de prendre des décisions dans le processus.
NT - Qui est votre artiste de référence ?
AA - J'ai de nombreux artistes de référence, mais ceux que je regarde le plus souvent sont les suivants : Francesca DiMattio, Sonia Delaunay, Beatriz Milhazes et Joan Mitchell.
NT : Comment voyez-vous l'avenir de l'art ?
AA - L'avenir de l'art en général, je ne le sais pas et je n'y pense pas. Ce sur quoi je me concentre personnellement, c'est de rester fidèle à moi-même et à mon travail, en donnant toujours le meilleur de moi-même. Mon défi est de ne jamais m'arrêter, et de continuer à chercher avec la peinture ou tout autre matériau.
NT - Si l'on vous demandait de faire revivre un artiste, qui serait-ce ?
AA - Je ferais certainement revivre Marilyn Monroe, ou l'un des plus grands : Michael Jackson.
NT - Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
AA - Je travaille actuellement à la création de paysages fictifs de palmiers, de plantes et de fleurs dont les fruits tropicaux sont les protagonistes.
NT - Qu'avez-vous en tête pour l'avenir proche ?
AA - Je pense que mon travail s'oriente de plus en plus vers l'abstraction. J'observe que tant les coups de pinceau que les couleurs que j'utilise sont de plus en plus intuitifs qu'au début. De mon point de vue, cette évolution doit être naturelle, le résultat d'un long chemin de recherche et de décisions prises en cours de route. Nous verrons ce qui se passera !
NT - Avec qui aimeriez-vous particulièrement travailler ?
AA - J'aimerais travailler avec une artiste féminine qui a plus d'expérience que moi. On apprend des choses de tout le monde.
NT - Recommandez-vous...
Un restaurant.
Le restaurant mexicain de Barcelone appelé "El Pachuco".
Un film.
De la graisse.
Un lieu.
Ma ville natale, Saragosse.
Une œuvre d'art.
N'importe lequel des paysages ou criques de Majorque peints par Joaquin Mir.
NT - Quand porterais-tu les vêtements que tu portes sur les photos ?
AA - Je pense que je pourrais adapter les vêtements que je porte sur les photos à de nombreuses situations. Je peux les porter n'importe quel jour pour rencontrer des amis de manière plus décontractée, ou plus formelle mais moderne pour une inauguration de tableau.
